Le Phénomène de la persistance de la performance
Nul doute qu’il y a de quoi être sceptique si quelqu’un vous prétend pouvoir prévoir l’avenir à partir du passé. S’il était possible de faire mieux que le marché en utilisant les performances passées alors pourquoi tout le monde n’utiliserait une telle méthode ? Le phénomène de la persistance de la performance a pourtant bien fait ses preuves outre-Atlantique.
L'effet Momentum
Le principe de la persistance de la performance, également appelé « effet Momentum », se base sur le fait que les valeurs qui ont surperformé leurs pairs, dans les mois récents, ont tendance à continuer de surperformer dans les mois à venir et que les valeurs qui ont sous-performé continuent de rester à la traine.
Depuis les années 70, de nombreux investisseurs américains utilisent ce phénomène pour bâtir leur stratégie d’investissement, mais c’est seulement depuis le début des années 90 que le principe a obtenu l’acceptation de nombreux chercheurs universitaires américains. Les travaux publiés en 1993 par Jegadeesh et Titman(*), professeurs à UCLA, font office de référence en la matière. Cette étude portant sur les actions américaines, a en effet permis de valider le phénomène de la persistance de la performance sur la période 1965-1989.
De nombreuses autres études, dont nous ne citerons que les principales, ont ensuite permis de corroborer ce phénomène dans les années qui ont suivies :
Brown & Goetzmann (1995) pour la période 1988-1998, Kosowski, Timmermann, Wermers, White (2005) pour la période 1975-2002 ou encore Vidal (2012) « The persistence of European Mutual fund performance » pour la période 1988-2010.
Les travaux de recherche ont même été étendus à toutes sortes de valeurs mobilières : actions, obligations, matières premières, devises et obligations. Pour toutes ces valeurs les résultats sont concluants et le phénomène du «Momentum » se vérifie.
Contrairement au comportement souvent irrationnel de l’investisseur, la stratégie « Momentum » est méthodique et ne laisse pas de place aux émotions. En effet, l’investisseur a très souvent tendance à camper sur ses décisions et se montre plutôt lent pour revoir ses positions. Des analyses de comportement ont démontré qu’un grand nombre d’entre eux n’arrivait pas à vendre facilement les perdants en espérant toujours récupérer ses pertes latentes et avait tendance à vendre trop vite les gagnants pour sécuriser ses gains.
Une limite est toutefois soulignée dans plusieurs de ces études. Le suivi d’une stratégie « Momentum » (acheter les leaders et vendre les trainards) nécessite d’opérer de nombreux arbitrages qui peuvent générer des coûts de transactions élevés, pouvant nuire de façon significative à performance. De plus, même si la stratégie « Momentum » a fait ses preuves sur le long terme, elle a tendance à être moins efficace dans les périodes de forte volatilité.
C’est en s’appuyant sur ce phénomène de la persistance de la performance et en l’appliquant aux fonds actions 0% (sans droits d’entrée) afin d’éviter les frais de transactions, que LesMeilleursFonds.com a choisi de bâtir sa méthode de sélection de Fonds pour offrir aux épargnants français une solution simple et rigoureuse pour choisir ses fonds actions.
(*)Jegadeesh, Narasimhan, and Sheridan Titman. 1993. “Returns to Buying Winners and Selling Losers: Implications for Stock Market Efficiency.” Journal of Finance, vol. 48, no.1 (March):65–91.
Source : Alex Bryan : Does Momentum Investing works ? (2013)
Recevez la lettre mensuelle LesMeilleursFonds.com